Né en Grèce dans les années 1920, le rebétiko est le fruit d’un double courant migratoire: l’exode des populations rurales vers les grandes villes, en particulier Athènes, et le retour au pays de la diaspora grecque d’Asie Mineure, lors de la guerre d’indépendance turque.
Ses musiciens, les rebétès, chantent avec force les souffrances comme les désirs de l’âme populaire. Étonnement divers dans ses influences et ses modes d’expression, le rebétiko trouve dans le chant, le luth (baglama, bouzouki) et la guitare ses instruments de prédilection.

Dans son nouvel album intitulé « Morso », composé de ses propres compositions, Dimitris Mystakidis insuffle l’héritage du rebétiko et de la musique traditionnelle grecque en onze nouvelles chansons, réinventant toute une tradition. Les instruments folkloriques du bassin méditerranéen, comme le bouzouki, le laikí kithara (guitare rebétiko), la cornemuse, clarinette, ney et cura interagissent avec émotion avec les guitares électriques, la basse et la batterie afin de mettre en valeur les émotions sombres dans la plupart des chansons.

Les paroles de Dimitris, comme une protestation musicale, racontent des histoires de sauvagerie sociale, d’injustice, de discrimination fondée sur le sexe, la violence, la xénophobie et l’exclusion.